Je m'en vais.

Je dois une explication : je ne me sens plus libre ici.

Ce n'est pas une critique, ce blog a été découvert, tant pis, tant mieux, je n'en sais rien, mais je sais que mon écriture ici ne sera plus pareil. J'ai envie de rester libre de ce que je peux écrire ici de ma vie, et seulement de ma vie, rien d'autre, et cet espace ne me le permet plus. Néanmoins, je le conserve.

Bises à ceux dont le chemin passe par ici.

Tu sais, je ne demandais qu'un peu de réconfort...Sans comprendre, j'me suis pris un stop dans la gueule. Pour un appel. Pour 5 minutes. Rigoler et terminer, j'allais pas t'embêter. C'est seulement ce que je voulais. Je devais être la seule.

Tu sais, je te comprendra pas quand tu dis vouloir être plus proche de moi, garder contact. Je viens chez toi a l'improviste, tu ne m'accueille pas. Je t'appelle, tu ne pas répond pas plus que ça. Et oui, j'ai mal. Je ne supporte pas le mépris, je mérite tout sauf ça. J'ai été là, ici ici et là, tant de fois. Je ne te demande pas la pareille, mais juste du respect. Je crois que même les inconnus méritent ça, alors les meilleurs amis...
Tu me dirais si je me trompais. Tu me dirais si quelque chose n'allait vraiment pas. Ouais, car de toute manière, je m'y intéresserait toujours. Je n'oublierai jamais de me demander si toi tu va bien.
Mais toi, je ne sais pas. J'en doute.


Encore une fois, tu sais que tu ne peux pas me faire ça, et tu l'sais très bien.

Tu sais, j'en ai rien a foutre de pourquoi tu me parles de cette manière. Que ce soit parce que t'as des problèmes de familles, ou ton petit ami ou que sais-je... J'en ai strictement rien à battre. Quoique ce soit, tu dois toujours garder ces mots blessants pour quelqu'un d'autre. Parce que tu sais qu'au lieu de cracher ce venin et me blesser à mort, on peut en parler, et à deux, arranger les choses. Je suis quelqu'un qui peut se faire un sang d'ancre pour une autre personne. Tu peux être l'une d'elle. Tu es l'une d'elle.

Alors me raconte pas de conneries.

Salut, c'est moi.
Ça faisait longtemps.
C'est drôle le débat en ce moment, qui concerne les livres électroniques. Je suis contre, mais ai-je vraiment un avis à donner, moi qui tronque son journal intime contre ces pages si éphémères, car reliées par un fil à internet?

Le temps passe si vite... dans un mois, j'ai mon bac, disons au moins les épreuves. riez pour moi pourque je l'aie, c'est pas que j'ai peur mais c'est jamais rassurant. J'imagine déjà l'angoisse de finir par lire le tableau des recalés, admis pour le rattrapage...mais ça m'arrivera pas, hein?

Est venu le temps ou je n'idéalise plus mes vacances, aussi. Je sais que je ne pars nul part cet été. C'est une grosse déception, un échec aussi, lorsqu'à 14 ans, je parlais à mes copines de nos vacances à 18 ans, après notre bac. Je préfère encore rester ici, dans mon bled commun, à profiter tant que je reste ici, car l'université va bieeen me changer, du moins en ce qui concerne les lieux habitués.

Je ne sais plus quoi écrire. Je crois que je suis un peu démoralisée. Je zappe.

Salut, à la prochaine, à demain, adieu.

"Too many people spend money they haven't earned, to buy things they don't want, to impress people they don't like."

Salut Maman,
J'aimerai que tu arrêtes de te vexer pour un oui ou pour un non. Je sais que tu nous a eu tôt, Iza et moi, mais était-ce une raison pour arrêter de grandir? Soit une adulte, ait plus de compréhension et moins l'esprit d'une adolescente. C'est dur à vivre, de se mordre les doigts dès qu'on a dit un mot de trop, et de culpabiliser après des pardons, et des justifications.

Cher Papa,
J'te remercie. Je crois que tu as su deviner : quand il fallait laisser couler, ou quand réagir. Je sais que tu compte beaucoup sur moi, mais abandonne l'idée que je devienne ce que tu as toujours voulu pour toi, et que tu n'a jamais obtenu. Il se peut que ce ne soit pas, et plus ce que je désire.

Monika,
Soit moins toi même. Moins une connasse.

De l'équilibre. Une ligne tracée. Je marche.
Elle s'arrêtera dans deux mois. Franchement je flippe. Je ne sais pas où je vais. Ça fait 5 ans qu'on en parle. Hein Tutu. Tawi. Claire. Iza. Stess. On pensait que ce moment arriverait jamais. Jamais, c'est dans longtemps. Pas vraiment jamais, mais loin. Tellement loin, qu'on s'en fiche. "Tu fera quoi?" J'en sais rien. Je voulais m'engager dans l'armée. Genre vraiment vraiment. Je voulais y trouver de la fierté - "Papa, regarde où je suis. Regarde qui je suis". "Quelqu'un".
J'ai pris un chemin tellement différent, mon dieu, mon dieu. Et je suis pas ça souvent, "mon dieu". Mais j'y pense, c'est un peu émouvant. J'avais des problèmes tellement pathétiques au collège.

J'arrive en sixième, j'apprends que mes amies de la primaire m'ont lâché, elles ont fait une boom sans moi.
En cinquième, merde je n'ai plus que 16 de moyenne générale.
En quatrième, mes cheveux sont pas assez longs pour me faire remarquer par quelqu'un qui me plaisait.
En troisième, on profite des derniers 20 en maths qui me tombaient sous le nez.
Mais d'un côté, j'y étais au collège. Et je débarque au lycée.
Je crée la rupture, j'me coupe les cheveux. Lui, il redouble alors j'le dégage. J'avance, sans lui.
On passe la seconde, au sens propre comme au figuré.
J'arrive en première "Une classe de cons" je dis. Et j'y fais ma plus belle rencontre.
En terminale, je suis perdue sans Lui.

Ça vous est arrivé, d'être en CP, et de lire des copies ou y'a écrit "Mélanie X - classe de CM2" et d'être impressionné? Ça vous arrive d'être en seconde, de lire des copies "Romain Y - classe de terminale" et d'être impressionné? Ça vous arrive d'envoyer votre dossier scolaire à la Sorbonne, avec des timbres Cartoon "Bip Bip et le coyote" histoire de vous rappeler qui vous êtes vraiment?

Je l'ai répété tellement de fois... Je ne suis pas une femme. Je n'aurai pas 18 ans en juillet, et je n'irai pas dans une université prestigieuse en Septembre. Je ne peux pas être tout ça. Même si je sais que c'est ce qu'il y a a la fin du chemin, même si j'avance...Même si je me lève tous les matins pour ça. Pour vieillir et découvrir la vie. Toutes ses merdes et ses merveilles. Et je sais que y'en a. J'en vois une tous les matins.

J'crois que jvais pleurer quand j'aurai mon bac. Oui, parce que j'aurai mon bac. Tout le monde parle de la fin du lycée, avec un sourire, tout le monde parle de parler, "enfin"... pas moi. J'ai cette nostalgie, qui fait que j'peux regretter chaque lieu, même le plus pourri, même celui où j'ai passé que 5 minutes. Ce lycée est pas pourri. Y'a trop de choses, trop de choses... Mon cœur, te souviens-tu, mon cœur... Ces après midi, passées à sécher au lieu d'aller en SVT, au lieu d'aller en anglais...A aller seulement 100m plus loin, sur un terrain de basket où de loin, on pouvait voir le bâtiment B, et la fenêtre du cours qui se déroulait, avec ironie.

Le lycée, c'est aussi des profs inoubliable, mais au collège aussi. Je passerai les noms, on s'en souvient tous, ou presque. Je remercierai toutes ces années, où j'écrivais mes journées dans un petit carnet. A 20 ans (mon dieu, dans deux ans) lorsque je relirais ce fameux 13 septembre 2002... Je pense que je rigolerais. Je rigolerai surement aussi, quand je lirais ceci bien plus tard, en ce jour du vendredi 3 avril 2009.

En 1999, j'étais au CP, ou en CE1. Je me souviens, je montais les escaliers dans l'école, avec ma maitresse. On était surement en octobre, on parlait de la nouvelle année. A 8 ans, je lui disais que j'avais peur de 2000, et que tout change. Je lui ai demandé si tout serait différent. Elle m'a assuré que non, et il ya une petite partie de moi qui ne l'a pas cru.

Ne sois pas connectée s'il te plais. Pars, sans te retourner. Ne reviens pas. Tu as pris ta décision en pensant entièrement à toi, alors laisse moi être égoïste, moi aussi. Je ne veux pas culpabiliser dans deux jours, un an, dix ans, en me disant que j'avais encore 2heures à te parler, et que je n'en ai rien fait. Laisse nous. Tu as peut-être raison, les gens oublient. J'espère que ça sera pas si dur. J'ai peur PUTAIN.

Adieu.
Je sais que ton choix est fait. Tu ne veux plus souffrir. Je n'ai plus la force de te rattacher à nous, parce que je commence à voir clair. Tu as choisi la mort, la vie te dégoute. Tu n'as jamais pu te remettre de certaines choses. Je souhaitais que tu reprennes courage, mais finalement tu as raison. Il y a des choses qui ne guérissent pas, malgré le fait qu'on fasse semblant de sourire.

Adieu.
Soit un ange. Ne me surveille pas trop, il y a bien d'autres choses que tu feras, là haut.